Plus de 4 femmes sur 10 seront victimes de violences économiques dans leur vie.

Les violences économiques conjugales touchent 41 % des femmes, selon une étude IFOP pour Les Glorieuses (2023). Découvrir les résultats de l'étude ici.

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Les violences économiques conjugales se définissent par un contrôle, un appauvrissement ou un manque à gagner qui peuvent aller jusqu’à la dépossession totale des moyens d’autonomie financière des femmes.

Une femme a deux fois plus de chances d’être victime de violences économiques conjugales si elle gagne beaucoup moins que son conjoint.

Une femme sur 3 ayant été victime de violences économiques a subi par la suite une autre forme de violences conjugales.

50% des femmes interrogées indiquent qu'elles ne reçoivent pas ou plus la pension alimentaire à laquelle elles ont droit.

Sondage IFOP pour Les Glorieuses

Une femme a deux fois plus de chances d’être victime de violences économiques conjugales si elle gagne beaucoup moins que son conjoint. 27% des femmes avec un conjoint qui gagne beaucoup plus qu’elles ont déjà été victimes d’au moins une violence économique de la part de leur partenaire actuel, contre 14%  des femmes aux revenus équivalents à leur conjoint. Le message de la newsletter Les Glorieuses est le suivant : prévenez les violences économiques conjugales, payez les femmes justement en mettant fin aux inégalités salariales.

Près d’une femme sur 4 est victime de violences économiques de la part de son partenaire actuel. Selon le sondage IFOP pour Les Glorieuses, 23% des femmes sont victimes de violences économiques de la part de leur partenaire actuel.

Une femme sur 3 ayant été victime de violences économiques a subi par la suite une autre forme de violences conjugales. Le sondage nous permet de comprendre que les violences économiques conjugales peuvent être une porte d’entrée pour des violences conjugales - verbales, physiques et psychologiques. Lutter contre les violences économiques conjugales est une manière de prévenir les autres types de violences conjugales.

99% des femmes victimes de violences économiques conjugales ont subi aussi d’autres formes de violences conjugales, la majeure partie du temps en même temps que les violences économiques conjugales : les violences conjugales ont un caractère interdépendant et peuvent se cumuler. Plus de deux femmes sur trois ayant été victimes de violence économique ont subi en même temps une autre forme de violences conjugales, soit 69% des femmes. Ce fait laisse penser que des moyens de coercition moraux, psychologiques ou physiques sont employés par le partenaire violent pour exercer une forme de violence économique.

Méthodologie - L’étude Ifop pour Les Glorieuses a été réalisée par questionnaire auto-administré en ligne du 17 au 19 octobre 2023 auprès de 951 femmes ayant déjà été en couple, extrait d’un échantillon de 1 101 femmes représentatif de la population féminine vivant en France métropolitaine âgée de 18 ans et plus.

Sondage

Le Test
Votre partenaire ou ex-partenaire...

s’oppose à ce que vous ayez un compte bancaire personnel
a déjà saisi tout ou partie de vos revenus
vous vole de l’argent en cash ou sur vos comptes bancaires
bloque vos cartes bancaires sans vous le dire
insiste pour que vous fassiez 50/50 alors qu’il/elle gagne nettement plus
dépense beaucoup plus pour ses besoins personnels que pour le foyer/ses enfants
refuse d’utiliser une partie de ses économies/revenus pour financer le train de vie du foyer
dépense pour lui/elle de l’argent qui devait être consacré au foyer/aux enfants
insiste pour que toutes les factures soient mises à votre nom
vous incite à vendre un bien qui vous appartient pour financer le quotidien
s’oppose à ce que vous preniez un travail
s’oppose à ce que vous occupiez un emploi mieux rémunéré que le sien
insiste pour que vous ne travailliez pas ou que travailliez à temps partiel afin de diminuer les impôts
vous pousse à travailler pour son activité à titre gratuit ou à un prix en dessous du marché
insiste pour que les biens/investissements du couple soient à son nom
gère l’épargne du ménage sans vous informer ou vous demander votre avis
contracte des dettes en commun sans vous en informer
vous décourage d’investir alors qu’il/elle le fait lui-même
donne en garantie un bien ou un compte bancaire qui vous appartient
vous prive de la possibilité de souscrire des emprunts via des endettements en commun lourds
ne paye pas ou plus la pension alimentaire à laquelle vous aviez le droit
saisit l’argent que vos enfants devaient recevoir
prélève à votre insu des sommes sur les comptes ouverts de vos enfants
vous contraint à un contrat de mariage qui vous désavantage
ne vous propose pas de compenser un bien à vous qu’il avait endommagé
Aucune de ces situations ne m’est familière
Cliquez sur toutes les situations qui vous sont ou vous ont été familières puis ici, quand vous avez fini.
Votre partenaire ou ex-partenaire ...

Je pense être victime de violences économiques

Si votre partenaire ou ancien partenaire contrôle la façon dont vous gagnez ou dépensez de l’argent, ou d’autres domaines de votre vie, notamment le logement, la nourriture et l’emploi, vous pourriez être victime de violence économique conjugale.

Que faire ?

💡 Avant toute chose, lire ces mots : ce n’est pas de votre faute. Et vous n’êtes pas seule.

💡 Ensuite, parlez-en autour de vous. Votre entourage : votre famille, vos ami·e·s, vos collègues de travail.

💡 Vous pouvez parler à quelqu’un de votre banque pour vous aider à reprendre le contrôle de votre argent.

☎️ Les violences économiques se produisent rarement de manière isolée - si vous êtes victime de violence conjugale ou toute forme de violence et que vous êtes en danger immédiat, appelez la police.

Si vous n’êtes pas en danger immédiat, vous pouvez contacter l’association de Solidarité femmes, au 3919 -  7j/7 et 24h/24

J'accompagne un·e proche

Si vous êtes proche d’une personne victime de violence économique ou qui pourrait l’être, les informations et outils suivants peuvent vous servir. Les signes peuvent inclure (les situations ne sont pas exhaustives) :

🔎 La personne n’a jamais assez d'argent : elle laisse souvent son sac à main “à la maison”, elle emprunte souvent de l’argent pour payer des factures

🔎 La personne semble être dans une sorte de conflit avec son partenaire concernant l’argent, les salaires ou l’épargne, la personne souligne que c’est son partenaire qui s'occupe de l’argent et qu’elle n’a pas connaissance de ces choses-là, la personne souligne qu’elle n’a pas accès aux comptes communs.

🔎 La personne préfère tout payer en liquide, prend beaucoup de temps pour se décider à acheter quelque chose de peu onéreux ou dit la phrase suivante : « il ne me laissera pas dépenser de l'argent pour ça »…

🔎 La personne exprime le désir de travailler tout en soulignant que son partenaire ne l’encourage pas dans ce sens, elle évite les moments de socialisation.

Que faire ? 

💡 Le premier conseil, c’est parler, toujours parler : dire que ce n’est pas normal, exprimer son inquiétude, encourager à en parler davantage, sortir la personne de l’isolement induit par la violence. Les croire, toujours.

💡 Ensuite, vous pouvez les rediriger vers des structures adaptées : leur banque, une association comme Solidarité femmes et ses antennes locales ou au 3919 -  7j/7 et 24h/24.

☎️ Les violences économiques se produisent rarement de manière isolée - si la personne estime qu'elle est victime de violence conjugale ou toute forme de violence et qu'elle est en danger immédiat, elle doit appeler la police.

Sources : Solidarité femmes et Surviving Economic Abuse

Les Porte-paroles

Porte-parole
Ancienne journaliste économique, Héloïse Bolle est la fondatrice d’Oseille & compagnie, une société de conseil en patrimoine et d’éducation financière. Elle est aussi l’autrice de Les bons comptes font les bons amants (Cherche-midi éditeur, 2019) et de Aux thunes, citoyennes ! co-écrit avec Insaff el Hassini (Alisio, 2023).
Porte-parole
Insaff EL Hassini est à la tête d’une entreprise de formation et de coaching créée dans le prolongement du podcast qui vise à accompagner les femmes déterminées à obtenir des rémunérations et des carrières à leur juste valeur. Elle est la créatrice de MA JUSTE VALEUR®, premier podcast au monde sur la négociation de rémunération, classé n°1 en France, et co-autrice du manuel d’éducation financière à succès « Aux Thunes, Citoyennes ! »
Porte-parole
Marie Eloy est Présidente de Bouge ta Boite, Bouge ton Groupe et Femmes des Territoires.  Elle est également animatrice du Podcast des Echos « Elles ont Osé » et auteure d’une chronique mensuelle dans Les Echos.  Membre du comité Gouvernance du Medef, du conseil d’administration du Mouvement Impact France, elle a été sélectionnée par Forbes parmi les 40 femmes inspirantes en France.
Porte-parole
Emilie Friedli est entrepreneuse. Elle a créé en 2022 l'agence Maison Mère, qui propose du conseil ainsi que des programmes collectifs dans le but d'aider les femmes à faire croître leur business. Elle a été, de 2015 à 2021, directrice générale de CREATIS, le premier réseau d'incubateurs dans la culture et les médias.

Le baromètre des violences économiques

Violentometre